L’accélération rapide de l’innovation numérique suscite aujourd’hui beaucoup d’anxiété et de nombreuses interprétations ou inquiétude tant pour les entreprises que pour les jeunes chercheurs. En Afrique, l’Intelligence Artificielle, qui est l’ensemble des théories et techniques misent en place en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine, s’impose de plus en plus dans le cadre de vie. L’administrateur général de GAINDE 2000 a mis en exergue lors d’une table ronde l’importance de l’intelligence artificielle dans le développement de l’économie.
Le débat a réuni des experts en numériques autour du thème « Intelligence Artificielle et Génération future d’emplois ». Si son utilité est justement de prévoir à notre place, de faire notre travail, il ne faut pas pour autant en déduire que l’on peut se passer de l’humain et de l’acquisition de nouvelles compétences. Bien au contraire. Les avantages sont multiples et variés. Dans les 20 prochaines années, les deux leviers de l’économie seront l’entreprise et les compétences. « L’intelligence artificielle pourra servir de socle pour une économie prospère » a déclaré M. Ibrahima Nour Eddine Diagne. Cette perspective interpelle les Etats qui peinent à produire des entreprises leaders dans le numérique au niveau national. Il ajoute également que le système scolaire doit être repensé pour s’adapter à ce nouveau paradigme. Dans cette même interrogation Mme Regina Mbodji Directrice de CTIC Dakar considère l’intelligence artificielle comme un levier incontournable dans un pays en voie de développement. « Elle est une technologie idéale pour améliorer la qualité de vie des africains parce que nous avons des jeunes avec beaucoup de potentiel. Ce qui manque dans notre environnement, c’est le soutien (financier, matériel) afin d’être aussi performant que les « meilleurs startups au plan international ». Elle suggère ainsi à l’Etat d’exploiter « des solutions développées par les jeunes startupers ». Moustapha Guirassy, directeur de l’IAM (Institut africain de management), dit nourrir ‘’une bonne dose d’espoir’’ pour cette ‘’opportunité ‘’, dont ‘’ le soubassement devrait être le principe de générosité et de partage‘’. Il ajoute que c’est avec un regard d’empathie que l’on pourra impacter l’environnement direct en transformant le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la recherche et de l’innovation à un niveau accessible pour toutes les couches de la population. C’est l’avis du professeur agrégé en droit, Abdoullah Cissé qui suggère de refonder le système éducatif qui pour lui est « obsolète ». « Avec la révolution numérique, l’humanité est entrée dans un nouvel âge. Mais le jour où on maîtrisera l’Intelligence Artificielle, elle entrera dans sa phase adulte »a souligné l’expert. Pour le responsable du start-up Engagement Lead à Microsoft, Mme Djiba Diallo Diao, le prix des recherches pour l’Intelligence Artificielle est très élevé si l’on veut fabriquer des applications capables d’être autonomes dans la vie quotidienne, ce qui pour le moment limites les recherches en Afrique. Pour elle, le défi et l’urgence c’est d’accompagner et d’encourager les jeunes dans la création numérique pour améliorer le quotidien des Africains et imposer leurs concepts comme leurs pairs des pays développés. Elle estime que tout dépendra de l’usage que l’on fait de ces techniques.