Les parlementaires sénégalais ont adopté, le 27 décembre 2019, la loi sur les start-ups. L’objectif est de mettre en place un environnement incitatif spécifique à la création et à la promotion de la startup dans le pays.
Annoncé depuis plusieurs mois, le projet de loi Numéro 17/2019 relatif à la création et à la promotion de la Start-up au Sénégal a été finalement adopté par l’Assemblée nationale, le 27 décembre 2019 en présence du ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, Ndèye Tické Ndiaye. Cette loi se fixe comme objectif de mettre en place un cadre incitatif spécifique à la création et à la promotion de la startup dans le pays. En effet, cette loi prévoit la création d’un cadre spécifique d’appui et de gouvernance des start-up de droit sénégalais, la mise en place d’un régime juridique adapté pour l’enregistrement et la labellisation des start-up sénégalaises. La loi vise également à créer un centre de ressources dédiées aux start-up sénégalaises, en vue notamment de faciliter les procédures de labellisation ainsi que l’effectivité des mécanismes d’appui mis en place. Elle entend mettre en place un paquet de mesures incitatives pertinentes qui s’alignent à l’impératif de promotion et d’appui au développement de la start-up sénégalaise.
Lors de son passage à l’assemblée nationale, le 10 décembre 2019, pour le vote de son projet de budget, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, relevait la nécessité de disposer d’une législation du travail favorable aux startups et aux Pme. Le texte comporte 5 chapitres que sont les dispositions générales, le cadre institutionnel et organisationnel du dispositif, les mesures incitatives consenties aux start-up, la responsabilité et les sanctions et dispositions finales. L’Etat du Sénégal s’est toujours engagé mettre en place un environnement propice à l’éclosion des start-ups. C’est dans cette optique que le chef de l’Etat, Macky Sall, avait promis aux start-up digitales, lors de la première édition du Forum du Numérique à son initiative, d’augmenter le montant d’un milliard qui leur est accordé. A partir de janvier 2019, le montant jusqu’ici fixé à 1 milliard devait être triplé. Dans la stratégie Sénégal numérique 2025, l’analyse du secteur du numérique indique que les infrastructures des Télécommunications demeurent parmi les plus développées et performantes en Afrique de l’Ouest grâce à d’importants investissements consentis en termes de capacités et de modernisation. En effet, sur le sous-index infrastructure, le « Network Readiness Index » (NRI) du World Economic Forum 2016 place le Sénégal dans le groupe de tête en Afrique de l’Ouest avec le Nigéria, la Côte d’Ivoire et le Ghana et à la 14èmeplace en Afrique.
Outre l’apport de l’Etat d’autres structures privées à l’image de GAINDE 2000 se sont également inscrites dans une dynamique d’accompagnement au startups sénégalaises. Les experts de GAINDE 2000 se sont impliqués dans les premières heures du SenStartup Act et se réjouissent de la concrétisation de ce projet ambitieux. C’est dans cette logique que GAINDE 2000, avant-gardiste dans le domaine, avait lancé aussi dans le cadre de sa politique RSE, le Gainde Startup Challenge (la 5èmeédition cette année) qui est une compétition par équipe provenant de différentes entités de l’enseignement supérieur pour identifier les deux entreprises les plus méritantes pour une collaboration d’un an dans le cadre d’une sous-traitance organisée et structurée dans une logique d’incubation et d’open innovation.