La révolution numérique qui s’opère, depuis quelques années, dans le monde a engendré la production exponentielle de données massives dénommées « Big Data » dans la quasi-totalité des secteurs d’activités. De la santé, à l’agriculture en passant par l’économie, l’éducation aucun domaine n’est laissé en rade. Et le Sénégal qui n’est pas à l’abri de cette dynamique recèle des opportunités dans l’exploitation des Big Data.
Big Data. ce mot est répandu presque partout dans le monde. Même si on n’arrive pas à trouver encore une définition exacte, il continue d’être l’objet de fortes convoitises en raison des nombreux enjeux qui gravitent autour. Grâce à la percée du numérique, l’on assiste à une diffusion d’un rythme infernal de données structurées et non structurées dans la quasi-totalité des secteurs d’activités. Que ce soit dans les secteurs de l’agriculture, de la santé, de l’industrie, des télécommunications, ils sont tous affectés par le phénomène des Big Data. Ceci est surtout accentué par les réseaux sociaux, les moteurs de recherche, les réseaux informatiques et tous autres objets connectés tels que les Smartphones, les tablettes…
Dans un contexte de forte concurrence et de mondialisation des économies, les Big Data caractérisés par de gigantesques volumes de données, leur Vitesse d’acquisition ainsi que leur Variété (théorisé par Gartner), sont devenus de véritables ressources aussi bien pour les entreprises publiques et privées, les Etats, les multinationales… Au Sénégal, ils présentent des opportunités en termes de création d’emploi, d’innovation, de cyber sécurité.
Aujourd’hui, grâce à la floraison des startups, le besoin en données massives devient de plus en plus important. Elles sont devenues un levier de croissance pour ces jeunes pousses, notamment dans la prestation de services numériques. Les Big Data sont sources de création d’emplois surtout dans les métiers du numérique avec, entre autres, les métiers de Traffic Manager, Data Scientist, Architecte Web, Ergonome Web et Media Trader Web. Pour y parvenir, il est nécessaire de mettre en place un environnement des affaires propice à l’éclosion des talents et propice à l’investissement dans les startups. Il faut aussi mettre des instruments d’accompagnement institutionnel et financier.
Au regard de son caractère stratégique et de sa valeur économique, les Big Data servent de produits de commercialisation pour les entreprises numériques. Dans le domaine de la santé, la récupération des données médicales, leur traitement et analyse sont des enjeux énormes pour les pouvoirs publics lorsqu’il s’agit de définir les politiques publiques sanitaires. Les Big Data sont aussi une opportunité pour les acteurs de la santé dans la mesure où elles permettent aux professionnels d’accélérer la recherche médicale et de mieux cerner les défis de ce secteur. En vue de mieux tirer profit des opportunités, il est important pour le Sénégal de se doter de politiques claires pour faciliter l’accès aux données. A ce titre, la Banque africaine de développement (BAD) a lancé, le 13 mars 2013, une première série de plateformes Open Data pour les 20 pays africains dont le Sénégal. Il s’agit d’un programme qui fait partie de l’initiative « Autoroutes de l’information », qu’a récemment lancée la BAD afin d’améliorer, de manière notable, la gestion et la diffusion des données en Afrique. Les perspectives semblent prometteuses pour le Sénégal avec la mise en œuvre de la stratégie « Sénégal numérique (2020-2025), la construction du Parc des Technologies Numériques du Sénégal. Cependant, il est important de mettre l’accent sur le cadre juridique afin d’asseoir une véritable politique de protection des données personnelles.