En marge de l’ouverture de la 6ième Conférence Internationale Annuelle Fiscale, tenue les 27 & 28 Février 2020, à Dakar, l’Administrateur Général de GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine DIAGNE, a soutenu que l’Afrique peut réinventer une partie de sa fiscalité avec l’intelligence artificielle.
La capitale sénégalaise a abrité, les 27 & 28 Février 2020, la 6ième Conférence Internationale annuelle Fiscale. Une occasion pour les participants composés essentiellement d’experts pour plancher sur le thème : « Mobilisation des recettes fiscales intérieures dans les pays de la CEDEAO : défis et perspectives ». Dans sa communication, l’Administrateur général de GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine DIAGNE, a déclaré qu’au Sénégal l’essentiel des transactions électroniques se passent dans les réseaux sociaux. Ce qui est invisible, à son avis, c’est à la fois pour les statistiques et pour la fiscalité. Il explique qu’en termes de données, ces éléments sont valorisés à outrance dans des contextes que nous ne maitrisons pas. Abordant le thème sous l’angle Administration Publique, il indique que l’Afrique peut réinventer une partie de sa fiscalité avec l’intelligence artificielle pour être plus proche de ce qui se passe sur le territoire.
A ce titre, il convient de souligner que dans le cadre de la Stratégie de recettes à moyen terme (Srmt), le gouvernement du Sénégal adoptera des initiatives visant à renforcer les paiements électroniques dans l’économie pour mieux contrôler les chiffres d’affaires réalisés par les contribuables. En ce sens, l’Etat entend mettre en place un cadre légal et réglementaire pour accompagner les tendances actuelles de réduction des transactions en numéraire qui favorisent l’informel. En outre, le gouvernement mettra en service la solution M-Tax dont la mise en production permettra aux contribuables de déclarer et de payer leurs impôts par téléphone mobile. Dans le même sillage, l’administration des Impôts mettra en oeuvre des solutions numériques pour le contrôle en temps réel des factures afin de renforcer le contrôle sur les chiffres d’affaires et les déductions.
L’objectif de cette conférence était de sensibiliser les populations africaines au civisme fiscal en participant au financement des programmes de développement des Etats, à travers des obligations de déclaration et paiement des impôts. Pour les initiateurs de cette conférence, chaque citoyen doit donner l’exemple en payant ses propres impôts suivant les revenus qu’il gagne. Cela permettra la réduction de l’endettement public et une meilleure prise en charge par l’Etat des préoccupations des populations. C’est dans cette optique que la Présidente de l’Ordre national des experts du Sénégal, Marie Delphine NDIAYE, a invité les Sénégalais à payer leurs impôts. Le même appel est lancé à l’endroit des entreprises qui rechignent toujours à payer les impôts. « Si on payait les impôts régulièrement, l’État du Sénégal réduirait davantage sa dette parce que l’État contracte des dettes pour investir dans l’éducation, la santé », a soutenu Mme NDIAYE.