« Le digital prédispose davantage à l’entreprenariat qu’au salariat », selon Ibrahima Nour Eddine Diagne
A l’émission « Les après-midis de la tech » qui s’est penchée sur le thème: « Formation aux métiers du numérique – Quel impact ? »
L’Administrateur général de GAINDE 2000 a analysé la place prépondérante du digital dans le domaine de l’entreprenariat.
La formation aux métiers du numérique a été au cœur des échanges lors de l’émission « Les après-midis de la tech » qui a réuni des responsables des business school pour plancher sur les débouchés qui s’offrent aux jeunes et l’Administrateur général de GAINDE 2000. Ce dernier, dans sa communication, soutient que le digital prédispose davantage à l’entreprenariat qu’au salariat. En d’autres termes, c’est une matière qui donne plus de possibilités à ceux qui sortent avec des qualifications. « Pendant longtemps, l’entreprise a été l’espace où les compétences se précisaient et étaient retournées au milieu académique pour être formalisées par des curricula et des diplômes. Aujourd’hui, nous sommes dans un monde interconnecté, ce qui veut dire qu’il y a des appellations de formations et de compétence nous venant de l’international que nos instituts dispensent. Cependant, nos marchés n’ont pas encore la maturité de pouvoir consommer ces ressources pointues », analyse Ibrahima Nour Eddine Diagne.
Il estime que le Sénégal dispose d’une offre de formation très dense, mais le défi majeur reste le bon choix à faire pour les jeunes qui intègrent le milieu académique.
M. Diagne admet que la question de l’employabilité se pose presque dans tous les pays. D’où son interrogation : les offres de formation correspondent-elles aux besoins des entreprises ?
Selon l’AG de GAINDE 2000, cette problématique n’est pas spécifique au Sénégal. Il relève deux autres défis à surmonter : le premier est de mettre sur le marché des personnes qui sont professionnalisées (des gens qui connaissent le contexte de l’entreprise). A ce titre, il estime que la capacité des entreprises à encadrer les stagiaires par rapport au volume d’étudiants ne peut pas se faire naturellement. Il dit militer pour le droit au stage. Le deuxième défi, d’après M. Diagne, est de voir si on a les compétences attendues au niveau des entreprises. « On a eu à positionner le Sénégal comme un hub de formation et de connaissance pour le valoriser, il est important que nous puissions le labéliser. Il reste un travail de nivellement des compétences à la fin de la formation » avance l’AG de GAINDE 2000.
Dans son intervention, Abdou Fall, directeur de la formation professionnelle dit reconnaître que le maillon faible est l’insertion des diplômés. « Dans les établissements publics comme privés, il faut nécessairement que l’on retrouve cette orthodoxie dans l’élaboration des programmes de formation. On ne peut plus continuer à élaborer des programmes suivant les nouvelles tendances », affirme M. Fall.