En cette période de forte crise sanitaire avec d’importantes implications dans le milieu des affaires, l’heure est à la recherche de sortie de crise pour assurer une relance des activités. A ce titre, l’Administrateur Général de GAINDE 2000 partage trois approches de management selon le degré d’impact de cette crise sur le fonctionnement des entreprises.
Lors de son passage au site d’information « Leral », l’Administrateur général de GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine DIAGNE, a analysé la place du management et du leadership dans un contexte de crise. Introduisant sa réflexion, il rappelle qu’habituellement la crise a un terme ; ce qui rend sa gestion facile. Il définit une crise comme un facteur qui vient perturber le fonctionnement normal des choses. Facteur qui peut être plus ou moins violent dans sa survenance et son impact. Toutefois, s’agissant du contexte actuel, c’est une crise sanitaire dont son terme est inconnu avec une tendance globale. Ceci rend les choses beaucoup plus difficiles. « Il ne suffit pas de gérer une situation ponctuelle, mais plutôt un processus pour lequel on n’a aucune indication qui peut nous renseigne sur la fin. C’est pourquoi, cela devient complexe pour le management », soutient M. DIAGNE. En d’autres termes, ce n’est pas un management d’adaptation, ni de changement, encore moins de transformation. C’est les trois en même temps.
Il explique que les entreprises, selon le niveau d’impact du Covid-19, vont avoir des modes de gestion plus ou moins différents. En premier lieu, il y a des entreprises qui sont lourdement impactées par la crise. Il s’agit notamment de l’industrie hôtelière, du transport, des métiers qui ne peuvent plus s’opérer dans des conditions normales. Pour ces entreprises, la gestion de la crise va, sans doute, se traduire sur comment on arrête la machine ; comment faire pour stabiliser les ressources humaines qui font tourner la machine comment on se préparer à redémarrer. L’enjeux du mangement pour cette catégorie d’entreprise est plus radical, estime l’Administrateur de GAINDE 2000.
La deuxième catégorie d’entreprises, ce sont celles qui sont impactées moyennement. C’est là où il y a le grand défi car on ne sait pas si on devait fermer, ouvrir ou de se préparer à deux ou à six mois de crise. C’est dans cette situation, dit-il, où toutes les force des managements et des leaderships vont être nécessaires. Parce qu’il s’agira de mobiliser la confiance pour aller confronter l’incertitude qui, par essence, ne nourrit pas la confiance. La troisième catégorie, ce sont les acteurs faiblement impactés car leurs activités ne sont pas de nature à subir les soubresauts de cette crise.
Ce sont les besoins primaires (se nourrir, se laver, s’habiller) qui ne vont pas souffrir de cette crise. « Voilà trois catégories d’entreprises qui vont exiger trois types de management, trois types de leaderships pour être en mesure de traverser cette crise (…) », rappelle Ibrahima Nour Eddine DIAGNE. Rappelant qu’un brillant manager avant cette crise, c’était celui qui parvenait à prendre les ressources dont il dispose, à mobiliser l’énergie qui est dans son entreprise pour générer de la valeur. Selon lui, il existait une sorte de méthode de management qui faisait que chacun avait, à sa manière, le talent qu’il fallait pour pouvoir parvenir à des résultats avec des moyens. Aujourd’hui, dans cette crise, l’enjeu n’est plus le même, la plupart des entreprises ne sont pas dans des logiques de rentabilité, mais plutôt dans des logiques de pérennisation.