Dans un contexte marqué par une urbanisation galopante dans nos villes, la planification et l’amélioration de la vie urbaine deviennent de plus en plus des préoccupations pour les gouvernants. La promotion des « villes intelligentes » semble être privilégiée pour faire face à ces défis.
Ville intelligente, ville numérique, green city, connected city, éco-cité, ville durable… Voici une kyrielle d’expressions utilisées aujourd’hui, pour désigner les villes dites « intelligentes ». Même s’il n’existe pas encore une définition conventionnelle mondiale, cette nouvelle forme de planification et de gestion des villes est devenue la tendance dans le monde, et particulièrement en Afrique. Les villes intelligentes sont en général définies comme des villes capables d’optimiser les solutions technologiques en vue d’augmenter leur efficacité. L’idée est également de favoriser un développement économique durable. A cet effet, il est attendu un rôle déterminant des technologies de l’information et de la communication. Le projet de ville a été, surtout, agité à nouveau lors du troisième sommet Transform Africa, tenu en mai 2017 à Kigali. Siège de l’initiative Smart Africa, le Rwanda s’est montré déterminé à donner l’exemple à d’autres pays africains en étant le fer de lance de l’agenda villes intelligentes.
Des pays comme le Maroc, l’Egypte, la Tunisie sont dans une dynamique d’être des creuset d’expérimentation des villes intelligentes. Au Sénégal, les autorités ont affiché l’ambition de créer également des smart cities avec le projet phare Diamniadio Lake City qui reflète la vitrine de la modernité. Alioune Seck auteur du livre intitulé » L’immobilier au Sénégal : l’essentiel de la copropriété » estime que Diamniadio Lake City, un des projets les plus révolutionnaires d’Afrique de l’Ouest, est l’incarnation de la nouvelle ville sénégalaise.
Selon lui, l’intégration du numérique dans la ville est un levier pour le développement économique à long terme. D’après cet expert, la Smart city de Diamniadio bénéficie d’un central solaire d’une puissance atteignant 15 MW pour fournir l’énergie nécessaire aux différents sites. Améliorer la circulation de l’air, optimiser le confort tout en économisant l’énergie, une pratique adoptée par la nouvelle ville intelligente, Diamniadio Lake City.
Ailleurs, des financements sont accordés à certains Etats africains en vue de mettre en place des villes intelligentes. On peut citer le concours financier de 3 millions d’euros décaissés par l’Agence française de développement (AFD), en mai 2019. En effet, il s’agit d’un projet qui vise à financer la constitution d’un réseau de pratiques sur la smart city de douze villes africaines, coordonné par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), sur le modèle mis en place par Urbact en Europe. Les villes retenues suite à un appel à candidatures sont Nouakchott, Sémé-Podji, Bamako, Niamey, Kumasi, Lagos, Kampala, Kigali, Maputo, Alger, Benguérir et Bizerte. Les activités seront menées en quatre phases : préparation et lancement du réseau, élaboration d’un état des lieux « ville intelligente » pour chacune des villes, co-construction de plans d’actions intégrés, et enfin une phase d’expérimentation dans chaque ville (prototype).