Auteur de l’Epilogue de l’ouvrage « Crise de la Covid-19 et transformation digitale » de Aboubacar Sadikh Ndiaye, l’administrateur Général de GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine DIAGNE, dessine, dans sa réflexion, le devenir des entreprises en annonçant des changements profonds dans les chaînes de vente et de distribution.
L’avènement de la Covid-19 a entrainé de profondes mutations dans le monde des entreprises avec d’énormes impacts aussi sur la chaîne de production, d’approvisionnement et de commercialisation. L’ampleur de cette crise sanitaire contraint aujourd’hui les entreprises à repenser leur mode fonctionnement auprès de toutes leurs parties prenantes (fournisseurs, client, partenaires…). Dans l’Epilogue qu’il a signé dans l’ouvrage de Aboubacar Sadikh Ndiaye, « Crise de la Covid-19 et transformation digitale », Ibrahima Nour Eddine DIAGNE, Administrateur Général de GAINDE 2000, estime que la fonction de vente sera « profondément redéfinie ». En effet, M. DIAGNE relève que la mobilité réduite des individus et les nouvelles règles de distanciation sociale ont donné un coup de vieux au système traditionnel de distribution.
A son avis, toutes les astuces du commerce perdront de leur pertinence par l’avènement d’une société réinventée autour des essentiels et contrainte par la nécessité de préservation. Il estime que le client n’est plus un fantôme avec un portefeuille. Ses priorités, dit-il, se redéfiniront de même que son niveau d’exigence.
Sa sensibilité au prix sera supplantée par celle à la survie. Sur certain aspect, le consommateur réduira ses attentes et acceptera des compromis inimaginables dans l’actuel monde. Il acceptera parfois de payer plus pour recevoir moins. M. DIAGNE se montre convaincu que l’alimentaire, l’hygiène, la santé ne souffriront, sans doute, pas trop, du moins à court terme, de ces changements structurels dans le comportement du consommateur.
En revanche, des secteurs moins vitaux comme la mode, le divertissement, le tourisme, le luxe, la gastronomie, la culture, etc. sont dans une tourmente et il est fort à parier qu’il n’y aura pas de reprise rapide sans variation significative des modes opératoires et donc des modèles économiques. D’après lui, il y a d’énormes opportunités induites par la transformation des modes de consommation que les entreprises agiles, vives et créatives pourront réaliser. Toutefois, prévient M. DIAGNE, les grosses machines rigides assises sur des certitudes sont menacées par la tempête COVID 19 qui pourrait du jour au lendemain les fragiliser sévèrement. Contrairement à la fonction vente où il est attendu une redéfinition, la fonction production ne sera pas lourdement impactée en ce contexte de Covid-19, estime l’administrateur de GAINDE 2000.
D’après lui, les volumes connaitront des variations en fonction des secteurs et en rapport avec la dégradation de la demande. Le facteur humain, comme élément constitutif des facteurs de production, continuera à être négligé au profit de la révolution industrielle 4.0 qui place les technologies autonomes au cœur des processus de production. « La seule nouveauté résidera sur le fait que, de plus en plus, le lieu de travail sera le lieu du domicile », soutient M. Diagne.